Après mes cours matinaux, j'ai décidé aujourd'hui de m'acheter une tite gâteries: un bon vieux journal en papier. Pouvoir ainsi parcourir les pages encrées à la découverte de nouvelles croustillantes et inattendues. Bon, évidemment, on parle des élections. On étire la sauce. On beurre épais. On se questionne sur le leadership de Boisclair, sur la composition du futur cabinet de Charest ou sur l'équipe fantôme de Mario Dumont. J'ai lu également que Jean Lapierre, ayant perdu ses élections, va peut-être remplacer le maire Gendron à la radio; il est moins grande gueule... Et puis le Canadiens!!! Vont-ils les faire, les séries? Et Kovalev? Est-ce que Michel Tremblay a raison?
Puis, j'ai été percuté. Je suis tombé sur cet article. Un homme vient de créer un blogue pour tenter de se soulager des souffrances de voir son fils entre la vie et la mort après un accident de voiture. D'abord, j'en suis désolé, mais le jeune homme est mort, à ce que j'ai lu sur le blogue en question. Après avoir lu tout ça, je me rends compte une autre fois que la vie tient à un fil fragile. Après m'être moi-même endormi au volant en conduisant l'automobile de mes parents (ils étaient à bord d'ailleurs), je ressens encore la stupeur de cet instant qui n'a eu aucune fin tragique dans mon cas, par chance, puisque mon père m'a réveillé à temps pour que je reprenne le contrôle. C'était sur la 20, direction est, près de Drummondville. En me réveillant, la voiture était déjà sur le terre-plein central et se dirigeait vers l'autre côté de l'autoroute. J'ai braqué le volant, les yeux encore croûtés, et la voiture a percuté au passage un petit poteau en fer, qui a égratigné l'aile. Après avoir ramené la voiture, j'ai regarder ma vitesse: 107 km/h. Depuis ce temps, je considère les autoroutes longues et droites comme aussi dangereuses que la 175. Et losque je m'endors, j'arrête. Mais ce jeune homme n'a pas eu cette chance et est allé voir le ciel étoilé, dans une nuit de silences et de rêves.
Plus tard, revenu à la maison, je me suis vite retrouvé dans le feu de l'action. En effet, nous étions, moi et Marie-Hélène, en train de faire des trucs chacun de notre côté, elle devant l'ordi, moi devant la télé. Puis, BOUM! Tout de suite, j'ai mis sur mute et me suis écrié «accident!». Au coin Viau et Beaubien. Je ne voyais rien de la scène à part quelques témoins regardant ce que je ne voyais pas et un petit nuage de fumée bleutée s'envolant vers le soleil. Ni une ni deux, Marie est déjà en route dans les escaliers du bloc vers la scène alors que j'appelle le 911. J'explique clairement qu'il y a eu un accident mais que je n'ai rien vu. En voyant ma copine qui court en bas, j'apperçois un camion d'un superviseur du service des incendies qui passe. Je communique ce que je vois au téléphone et on me transfert avec le service des incendies. La caserne est à 5 coins de rues. Ils arrivent, qu'ils me disent.
J'apporte le téléphone, ma veste et je rejoins ma copine à l'extérieur pour lui dire que les secours arrivent. 30 secondes de plus et les pompiers sont là. La scène est pathétique. Un pauvre niochon a passer sur la rouge, a percuté le VUS que je vois en face à face (la vitesse ne devait pas être à plus de 20 km/h) et.... s'est poussé! Un délit de fuite. Heureusement, les trois occupants du véhicule semblent être en bonne santé mais sous l'influence d'un bon choc nerveux. Une drôle d'aventure... pas si drôle que ça! Tout ça pour dire qu'il existe sur cette planète, sur cette île, des gros épais qui ont même pas le cullot d'assumer leurs actes, y compris quand on percute une voiture avec autant d'intensité. Et s'il y avait eu des morts?
Entendu sur la scène du crime:
Une madame s'approche sur le trottoir, alors que je dirige les gens de l'autre côté de la rue parce qu'il y a des risques d'incendies.
moi: Pardon madame, vous feriez peut-être mieux de traverser la rue de l'autre côté.
madame: Il y a eu un accident?
moi: Oui. Et il y a de l'essence qui coule de la voiture accidentée. Ça pourrait être dangereux! C'est pour ça que je vous dit de passer de l'autre côté de la rue...
madame: Ben non, pas besoin, je viens juste voir...
Et la dame est allée se foutre le nez en plein milieu des pompiers et des victimes!!!
Lorsque vous arrivez sur une scène d'accident, d'abord, ralentissez. Soyez sur vos gardes doublement. Peut-être y a-t-il un véhicule d'urgence derrière vous? Observez afin de voir si les premiers soins sont apportés. Si oui, continuez votre route. Laissez aux premiers répondants ou aux services d'urgence le contrôle de la situation et ne vous en mêler pas. S'il n'y a pas de secouristes et que vous avez les qualifications requises, apportez les premiers soins. Et si vous voulez vraiment regarder le tout, par curiosité ou grand talent, faite-le a une distance respectable, c'est à dire quelques dizaines de mètres. Plus vous serez loin, plus les secouristes auront de l'espace pour travailler. Cette dame, manifestement, n'a rien compris!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire