Hier, dans le gris grisé de ce matin pluvieux, je suis allé voter dans ma circonscription de Rosemont. J'ai voté pour Rita Dionne-Marsolais, du PQ. Bon, j'ai hésité un peu avec Québec Solidaire mais j'ai trouvé que leur approche manquait d'expérience. Et puis, Rita, on en entend parler un peu plus que les autres dans mon coin. Elle va souvent donner des tites conférences pas loin d'ici et a sa petite chronique (qu'elle partage avec d'autres) dans le journal du quartier. Autrement dit, j'ai fait mon choix, comme un peu tout le monde. Et je suis allé travaillé, frustré de ne pas pouvoir être confortablement assis sur mon divan pour regarder le tout. Oui. Vous vous en doutez bien. Je suis l'un de ces petits twits à lunette qui boit un peu les paroles de Derome, un soir d'élections. Que voulez-vous, moi, ça m'intéresse, même si c'est souvent des conneries. Au moins, je les connais un peu, les conneries!
C'est donc, encore une fois, dans le confort de la chaise du patron, dans son bureau, encore, que j'ai pu voir les premiers résultats sur internet. Les chiffres commençaient à apparaître et je cherchais la bonne estimation. Mais bon, difficile de deviner quand on a les résultats de trois circonscriptions. Vous me direz: «mais alors, tu travailles pas quand tu travailles». Soit, à part regarder de temps en temps sur l'écran pour voir les chiffres, je n'ai pas vraiment eu le temps de poser mon derrière sur la chaise du boss. Et de toutes façons, je ne voulais pas vraiment assister à ce qui semblait être un raz de marée de l'ADQ. J'ai donc travailler, en consultant de temps en temps.
Résultats! Arrivé à la maison, ma concubine comprend qu'elle a affaire à un twit à lunette qui regarde les élections et m'a laissé le faire, en m'accompagnant même si elle se fout un peu de la politique. D'analyse en analyse, de commentaire en opinion, j'ai assisté a ce coup de fouet donner à la politique par tous les québécois. Alors que les jeux étaient presque faits, j'avais le regard emprisonné dans une cage à question. Car en plus du résultat que nous connaissons aujourd'hui, il y avait aussi une autre inquiétante étrangeté; Jean Charest était annoncé défait dans Sherbrooke. J'avais donc, devant moi, un gouvernement minoritaire dont le chef devenait absent!? Mais bon... il y a eu une erreur de communication, au dépouillage, bla bla bla... Charest est élu.
Je ne déteste pas tant que ça l'homme qu'est Jean Charest. Les idées de son parti ne me rejoignent pas toutes mais bon. Comme tous ont droit à leur opinion, je la respecte. Et je préfère le PLQ à l'ADQ. Chose certaine, le message est clair pour les libéraux. Les québécois sont écoeurés, et j'en suis, parce qu'ils ne font pas de la politique comme les gens veulent. Parce qu'ils ont manqué à leurs promesses en santé et pour les impôts. Dans son discours, Johnny Charest avait l'air très heureux... ça m'a surpris. Tout confiant de dire qu'il allait tenté de faire de la politique autrement. Un énoncé qui revient toujours, d'élections en élections. Et c'est justement ça que les québécois ne veulent plus... des affaires qu'on dit mais qu'on fait pas. Les libéraux minoritaires, ils devront forcé leur écoute et s'adapter à la nouvelle opposition: l'ADQ. Je profite de l'occasion pour féliciter pour son engagement mon père Jay (c'est son surnom!), un militant libéral dans Chicoutimi où la lutte a été serré mais où le PQ a été réélu, avec une faible avance. Quand on est passionné, être militant pour un parti peut demandé temps, rigueur et nombre de discussions argumentatives pas toujours reposantes. Surtout en territoire bleu alors qu'on est rouge.
Celui qui vient de passer par un raccourci pour se rendre à un niveau supérieur, c'est, bien sûr, Mario Bros. Faut lui donner: quel politicien! Il porte à lui seul son parti sur les épaules. En effet, il y a même eu une circonscription où Dumont avait retiré un candidat pour des mauvais propos et où le remplacant, arrivé en milieu de campagne, a gagné! Encore ici, je crois que Dumont a du bon comme politicien. C'est assurément le plus charismatique des trois. Quand il parle, c'est clair, y'a pas d'entourloupettes. Mais les idées qu'ils ont, moi, ça me fait peur. Exemple: Il y a de cela quelques années (une dizaine peut-être), on a réduit le nombre de commissions scolaires de moitié, passant ainsi à 72 si ma mémoire est bonne. On avait fait ça pour sauver de l'argent, couper dans les structures. L'ADQ propose... des les abolir... pour sauver de l'argent. Ils proposent également de mettre les écoles aux bons soins des villes. Bon, pour ça, ça prend des ressources. Humaines, matériels, financières. Comment espère-t-on sauver de l'argent en transférant 72 structures à plus de 1000... les municipalités du Québec. Ça ne se tient pas debout, ça. C'est un exemple! Être à l'opposition officielle leur permettront peut-être de réfléchir davantage sur les gestes qu'ils sont prêts à poser et peut-être les prochaines propositions seront-elles meilleures. Mais, pour ma part, je me vois mal leur donner mon vote. Divergence d'opinion.
Il ne faut pas oublier que beaucoup on voté pour ce parti par écoeurantisme politique. Personnellement, je crois que les québécois jouent gros avec leur avenir. J'ai l'impression que plusieurs ont voté à l'aveuglette, comme je l'écrivais il y a quelques temps sur ce blogue.
Pauvre Dédé! Son discours, qu'il a fait devant à peine 400 ou 500 personnes au Club Soda, était celui d'un homme déséquilibré, triste, songeur... En fait, il avait l'air d'être totalement perdu. Il fût un temps où j'aimais bien Dédé. En fait, le PQ, aux yeux de tous, semblent avoir perdu à cause de lui. Je n'y crois aucunement. C'est vrai que depuis qu'il est chef de ce parti, il n'est pas celui que tous espéraient. Tantôt son image, tantôt ses erreurs, tantôt son manque d'expérience, tantôt sa langue de bois. Je ne crois pas que le problème soit Dédé. Le problème, c'est le parti et ses hauts stratèges... les conseillés. J'ai l'impression qu'on lui a dit comment faire, à Dédé, plutôt que de le laisser gouverner son parti et le faire évoluer... car c'est pour cela que les militants disaient l'avoir élu. Je suis péquiste. Je ne suis pas un super militant; très loin de ça. Parce que mon vote n'est jamais acquis. Et parce que ce parti est rempli de personnes mutantes. Le PQ est un parti de coalition. Le PQ n'est pas un parti... il est un regroupement de parti. Ce que je veux, moi, comme citoyen, c'est des actions précises tant au niveau social qu'économique. La nationnalisation de l'éolienne, oui, mais n'y aurait-il pas moyen de faire plus concernant les énergies renouvelables? Ce qu'on veut, ce sont des choses clairs et surtout simples. Investir en éducation, oui, mais comment? Quelles idées avez-vous là-dessus?
Le PQ doit se renouveler. Dédé doit partir, oui, pour qu'il concerve sa dignité. Mais avant de mettre Pierre Curzi ou Bernard Drainville à la tête, il serait bon de faire ZE grand ménage dans le parti... Pas de saison des idées. Non! Un grand ménage, avec de l'Ajax, la brosse pis les pads sur les genous. Parce que sinon, Curzi, Drainville ou autre, tous tomberont devant d'autres partis qui font peut-être mieux, voire beaucoup mieux. Le PQ a trop de saveurs. Il faudrait arrêté de faire des chips all dressed pis qu'on commence à développer ds saveurs uniques!!!
Dans les années '70, sous René Lévesques, le PQ avait fait son entrée à l'assemblée nationnale avec quelques sièges à peine. Quelques années plus tard et le PQ devenait le gouvernement. Et l'Union Nationnale, le gros parti après les libéraux, s'est effondré et a disparu. Je n'ai pas besoin d'en dire plus...
Il est clair qu'un message général est lancé à nos politiciens. Ils devront faire de la politique autrement. Mais, bon, on parle souvent des politiciens et très peu de nous, les citoyens, les pousseux de boutons sur la zappette, qui chiâlent mais qui ne m'impressionnent pas. Personnellement, je juge avoir fait ma part. J'ai eu plusieurs discussions avec des gens de plein de milieux et d'âges différents. J'ai parlé des enjeux auxquels je tenais: l'environnement, l'éducation, la famille, les régions. J'ai même expliqué à des gens qui n'y connaissaient strictement rien ce qu'était la péréquation, la partition ou l'entreprise éolienne au Québec. J'ai également fait changer d'idée certaines personnes pour qu'elles votent autre chose que ADQ. J'ai même fait un cours de politique 101 à ma blonde pour qu'elle se fasse une opinion elle-même. Et elle n'a pas l'air de trouver ça si difficile à comprendre. Et cette méconnaissance générale des québécois pour la politique, leur manque d'intérêt est, selon moi, lié au fait qu'on veut pas en parler, justement. Parce qu'en parlant avec le monde, je me suis rendu compte que j'en connaissait plus que bien du monde... c'est d'ailleurs ce qui me fait peur. Car je ne juge pas en savoir tant que ça!!!
Une dernière chose qui me fait réagir, c'est le vote de Montréal. Complètement déconnectée des régions. Et les régions, et Québec, complètement deconnectées de Mourial. Et d'après ce que j'ai entendu des gens et des médias, c'est un problème auquel il va faloir s'attarder. Montréal EST les régions. Les régions SONT Montréal. Moi, c'est comme ça que je vois ça. Je voudrais une vraie métropole dont les habitants seraient capables d'admiration pour les gens de la Gaspésie, de l'Abitibi ou du Saguenay-Lac St-Jean. Et des gens de la région qui ont à coeur l'importance d'une métropole comme Montréal. Comment faire un pays sans ça, anyway? Et même être autonomiste? Aux gens de la ville, je dis: arrêtez de dire «à la campagne» quand vous parlez des régions. Saguenay, ma ville d'origine, a un territoire plus grand que Montréal et est peuplé de plus de 130 000 habitants. Il y des centres d'achats, des clubs vidéo, des stations de télé et de radio, des discothèques, des universités et du transport en commun. Pareil ou presque pour Sherbrooke, Rimouski, Trois-Rivières. Arrêtez de nous percevoir comme un giganstesque et foutu champs de maïs!!! Et aux gens des régions, je dis: arrêtez de dire «en ville» parce que c'est dénigré votre droit de citoyen. Un citoyen de La Malbaie est un citoyen au même titre que celui de l'île de Montréal. Et ne pensez pas que Montréal ne pense pas à vous. Car le Québec est fait de telle sorte que ce sont les jeunes des régions qui viennent peuplés Mourial. J'en suis comme beaucoup que je connais. Il y a plus de gens à Montréal qui viennent d'ailleurs que de gens originaires de l'endroit.
Voilà... c'était ce que j'en pense. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. D'autres élections s'en viennent et plus tôt que vous pouvez le penser. Il est encore temps d'en parler, de faire valoir son point de vue. Pour terminer, je vous dirai également que Jean Lapierre, candidat et chef du parti TVA, a perdu ses élections. Il n'a eu aucun vote. Je dois cependant admettre que sur internet, le site de la station était de loin supérieur en simplicité et nous permettait de voir le résultat pour chaque circonscription en un clic. Rien ne se perd, rien ne se crée; tout se transforme!
1 commentaire:
Nous allons tous mourir!!!
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