Je mets ma St-Jean en boite!

Tous mes temps libres sont réservés pour mes boites. Les boites... Ces coffrets de carton de toutes les grosseurs où je range l'appartement au complet. En fait, plus le déménagement avance, plus je me sens viril. C'est vrai! Hier, j'ai utilisé ma perceuse et mon coffre à outil pour démonter des bibliothèques, une table de cuisine et deux vieux ordinateurs. J'étais Drill Man, le cousin de Black Anddecker, fier avec mes mèches brillantes au soleil, et je m'acharnais sur tous les meubles qui ne servent plus à rien. Je me sens québécois. Je fais des boites à la St-Jean-Baptiste! Je regarde le soleil qui traverse les stores pour caresser un plancher devenu vide par le mouvement de la masse, de ma tribu, vers le 450 et son «gros oeil». Je me fais souverainiste. Je désire me séparer de Montréal! Déjà, quand je parle dans l'appartement, l'écho se répercute plus bruyemment afin de combler le vide des cadres, disques, livres et meubles emboités. Je suis l'humain, qui comme aux temps de jadis, pliait sa tente et allait voir ailleurs, pour sentir le rivage ou dompter la plaine, à l'ombre d'une colline. Enfin... J'aime beaucoup l'idée d'habiter près de la cité sans y être... Lorsque je roule sur la 132, sur le bord du fleuve, et que je vois la ville, ça me fait penser à un espèce de Seigneur des Anneaux contemporain. Je me vois dire à mon elfe personnel «voilà, Montréal!» comme lorsqu'ils arrivent à Minas Tirith. Car oui, j'attendrai ma fin ou la fin de tout, sur un rivage ou une butte, loin du béton chaud. Les deux prochaines semaines du JP seront très occupées. Sous peu, des vacances de blogue dans le désordre. P.S. J'ai vu à la télé Daniel Bélanger interpréter La fin de l'homme et c'était du bonbon!!! Bonne St-Jean!