dimanche 2 mars 2008

Décrasser l'hiver!

Samedi matin, 9h.
Éperdû dans le sommeil profond, je cherchais dans mes rêves une quelconque sortie vers un éveil. Entrelâssé dans mes couvertures chaudes, le respire haletant sur une montagne d'oreillers, j'ai ouvert l'oeil finalement. Samedi... Se trouver devant une journée à la case horaire libre me plait bien. Dehors, il neige et il fait doux; je n'avais pas mes pantouffles depuis ma dernière visite dans les Cantons de l'est. Je les avais oublié. Qu'à cela ne tienne, j'irais y faire un tour, pour la visite mensuelle de mon filleul car mes pieds n'auraient su attendre plus longtemps. Je l'ai déjà dit, j'adore être confortable. Le projet était simple... Aller faire du traineau avec ce petit garçon de trois ans dans une journée de ski de printemps, je trouvais que c'était la grande classe. Et cela m'aurait permis de penser à autre chose. Mais j'ai décidé d'y aller pour le décrassement pur et simple... Ma mission: enfiler mes skis de fond et foncer dans la neige épaisse. Cela faisait deux ans que je ne les avait pas regardés!
«Mais où sont mes bottes?». Je les ai cherché, mes bottes. Il y avait deux ans, je les avait bien rangées quelque part mais où, diantre! Les minutes ont passées, me voyant faire le tour des garde-robes à la recherche de ces bottes de skis. J'ai même eu le temps d'avoir peur de les avoir perdues mais en quinze minutes, j'ai finalement trouvé LA boite sur laquelle était écrit: «Bottes de ski de fond. Bon ski!» Cela allait être une belle journée.
C'est au son de l'album OK Computer, de Radiohead, que moi et Annette, la voiture Argentée, avons roulé jusqu'à notre destination. À l'arrivé, les flocons me chatouillaient toujours le visage. Ha, la campagne et ses oiseaux. Dans la maison de mon cousin, dans le coin de la cuisine, je distinguais les flammes de quelques bûches, réchauffantes et parfumantes. Mon filleul dormait. Je ne l'ai pas réveillé. Valait mieux, pour ne pas avoir de crise! Dans le four, à 200 degrés, mijotait depuis 22h30 la veille une tourtière du lac, que mon cousin m'a dévoilée, la bave sur le menton. À 14h, je suis sorti dehors farter mes skis. J'ai enfilé mes bottes, je les ai fixées aux fixations et vlan!... Je suis tombé, avec une légère sensation que cela ne serait pas facile, premièrement, et que, deuxièmement, valait mieux que je m'éttire. Et j'ai finalement fait bon ski! Je n'avais rien perdu de ma technique et j'ai fait du ski de randonné et du patin. Je me suis décrassé comme jamais depuis longtemps.
Il fallait voir les yeux du petit garçon qui voyait pour la première fois des skis! Tout ça pour dire que je me sens paresseux. Tout l'hiver, j'aurais pu en faire partout du ski mais j'ai attendu que l'hiver passe, que le temps passe. Dans le rythme éffréné de nos vies, on ne trouve pas toujours le temps de faire ce que l'on aime, surtout quand ça demande un effort. Et vous, l'activité physique, en faites-vous assez?

3 commentaires:

Val a dit...

Hé malheureusement non je n'en fait pas assez... Mon snow traine à ma grande tristesse dans le cabanon remplie de mes parents depuis deux ans... Je voudrais bien y aller, mais avant c'était par manque de lift et de partenaires. Maintenant c'est par manque d'argent... Je me surprend quelques fois à aller prendre une petite marche. Mais je dois avouer que l'hiver, je préfère de loin la chaleur de mon foyer! Par contre je suis sortie souvent pour aller patiner sur la rivière! :)

Le JP d'amérique a dit...

@ Val
Bah... c'est mieux que rien!

Virginie a dit...

Moi je ne compte plus les fois où je suis allée faire de la raquette cet hiver. J'en ai profité encore plus que les derniers hivers! Heureusement car sinon, je serais bien devenue folle avec toute cette neige!

Par contre, je voulais m'acheter des patins et je réalise que j'en ai toujours pas...