mercredi 27 juin 2007

Terre...

Il y avait la plaine ensoleillée qui défilait le long de la route, avec ses bourrasques de vents affolées qui faisaient danser l'arbre, solitaire, dans son champs de maïs. Avec Annette, la voiture Argentée, les fenêtres ouvertes sur l'odeur de notre terre, les lunettes de soleil sur le nez, l'air enjoué ou ennivré, c'était selon, nous chantions à tue-tête Jean Leloup. Les kilomètres passaient sous la voiture, fuyant le temps dans un marathon interminable vers la fin du monde. Nous étions en vie...
Devant nous, l'horizon d'une vaste bulle, et un papillon, désorienté, qui termina par trouver son chemin dans l'air, après qu'un camion l'eût carressé. Et c'était fou, on s'aimait, on s'aimait, et il nous semblait que plus rien n'existait si ce n'est de l'instant, fragile et minime. Nous étions dans la poussière de l'homme, quelque part dans son sillage dévastateur. Et les arbres souriaient, dans les crevasses de leur écorce dorée...
Nous sommes profiteurs, en somme, mais trop peu encore semblent l'assumer.

1 commentaire:

Virginie a dit...

Oh tu vois, c'est exactement ce qui me manque: un amoureux léger comme ça! J'ai presque autant de fun toute seule, mais à deux c'est mieux!!