vendredi 3 octobre 2008

Attends encore un peu ma belle.

Un autre moment de nostalgie...
J'avais 17 ans. J'étais à la polyvalente. J'étais cool, je pense, pour une bonne partie de la populasse adolescente de mon école. Un vrai Ram Dam... J'avais une blonde, je conduisais, je ne me fesais pas carter dans les bars et je découvrais davantage la sexualité, comme tous les garçons de mon âge ou presque. Tous mes cours m'interessaient, avec différents niveau de motivation, mais je performais bien et j'étais considérer généralement comme un bon élève lors des réunions de parents. Je m'intéressait à l'art dramatique, à l'histoire, à la physique. Les maths, c'était plus compliqué. Mon rapport avec les chiffres n'avait jamais été bon mais mon prof était vraiment hot. Il s'appelait Magella, pour ceux qui s'en souviendront, au Royaume. Et il y avait un cours qui confirmait la règle, l'exception à cette routine régulière de mon cheminement scolaire sans fautes (je ne parle pas ici du latin, au début de mon secondaire!) et ce cours c'était Éconnomie! Une heure à tuer à chuchotter avec son voisin sur la pluie et le beau temps pendant que le prof faisait des triangles en se déplaçant devant le tableau à nous raconter l'histoire envoûtante et dynamique de la loi de l'offre et de la demande. Les rares fois où j'ai écouté mon prof m'ont permis de constater qu'en la matière, il était plutôt compétent. Une condition gagnante pour me confirmer, avant même mon ascencion vers le monde adulte, que l'économie et moi somme deux entités aux parcours inversement proportionnels à nos aspirations. On m'offrait actions et argents mais je ne demandais rien.
En ces jours merveilleux où l'homme canayen a besoin de se pencher sur la proposition à cinq qui s'offre à lui, l'économie devient l'enjeu. J'en dors... Chaque sondage me rappelle qu'ils vont rentrer, peut être majoritaire alors que je ne comprends pas. J'ai tendance à percevoir que plusieurs sont hypocrites et n'assument pas leurs choix. Parce que personne m'a encore fait l'éloge de Harper en buvant une bière ou en mangeant de la lasagne en famille. Personne! C'est peut-être parce que je ne sors pas assez!? Je perçois également une grande différence entre ici et le reste et je me demande ce que mes amis albertains pensent de tout ça. Un autre signe que nous sommes peut-être pas fait pour être ensemble.
L'économie donc. Le libre marché, ce conflit gangrènique entre riche et pauvre. Ce besoin de prendre le cash en adoration comme nos voisins du sud qui vont encore se faire avoir au moment même où je vous écrit pour en donner encore plus aux riches patrons de la haute (mais très basse) finance. 700 milliards de dollars pour dire une autre fois à ce libre marché qu'il peut rouler sa bosse encore, qu'il peut encore compter sur les états-uniens pour payer sans y rien comprendre. De notre côté, on constate lors du débat que Harper s'en lave les mains, que Dion veut aller prendre un café et en jaser alors que les autres ont strictement rien à proposer. Ça me coûte 40 dollars de plus d'essence par mois, sans compter l'épicerie qui a augmenté de 80$ par mois, sans parler de mon loyer qui augmente, de l'hydro qui augmente, de la carte d'autobus qui augmente et que mon salaire reste le même!!!! Facilement un 1000 dollars par année en moins dans mes poches... ce qui constitue une poussière dans le compte en banque de M. Esso.
Notre planète peut bien s'étouffer pendant qu'on parle d'argent. Il en sera de même pour un autre bout de temps. Les gens ne vont pas voter... parce qu'ils veulent y aller pour choisir le meilleur, pas le moins pire des cinq!!!

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Et toi, ton vote va où?

Le JP d'amérique a dit...

@ Gen
Probablement pour le Bloc... mais je reste encore ouvert à certaines autres possibilités. Le NPD, Les verts m'intéressent un peu aussi. Mais le Bloc a une longueur d'avance dans mon sondage personnel! Et toi?

Anonyme a dit...

NPD. =)