En ce merveilleux jour de février, au moment même où ces quelques goûtes verglaçantes viennent emprisonner mes essuie-glaces, se passe dans une contrée pas très lointaine une célébration de la démocratie: les primaires. En effet, depuis quelques temps déjà, nous assistons dans les médias à une lutte épique entre les différents clans des différentes tribus. Le tout se fait à grand frais, évidemment, et on est à l'affût des moindres gestes de l'adversaire. Ainsi, de congrès en conférences, de bavarderies en exposés, de discours en slogans, on scande de toute part dans les USA (prononcé avec l'accent de l'Alabama) qu'il est grand le mystère du pouvoir et tous acclament la venue prochaine d'un nouveau messie. Il sera une dame, il sera noir ou il sera un jus... Je prédis un noir, puisque tous l'auront sans doute confondu avec le président Palmer de 24h ! Que voulez-vous, la politique, c'est aussi un gros show. (J'ai dit «aussi»!)
Pendant ce temps, sous les merveilles ancestrales des pensées de nos aïeux, les canayiens s'amusent à la bravade en criant au voisin «mon banc de neige est plus haut que le tiens». Sous les airs trop fréquents de Céline Dion, les habitants de Mourrial et «de la campagne», comme ils disent, s'accrochent à l'idée grotesque d'un projet de loi pour donner de l'argent à l'industrie forestière et manufacturière. Ha, mes chers lecteurs, la politique, c'est aussi conditionner (remarquez le «aussi» aussi!). Car, la politique, c'est aussi gagner, être premier, être les plus nombreux... Et durer, plus longtemps que Chrétien s'il le faut. Après tout, nos amis qui travaillent en ce haut lieu de la décision collective veulent aider les travailleurs... Alors, ils veulent s'aider aussi. Car, mes chers amis, la politique, c'est aussi une entreprise manufacturière. Oui, oui, très concurentielle dans le domaine de la fabrication des lois. On en fait de toutes les sortes, de toutes les couleurs, pour tous les goûts. Ben alors, nos bonnes gens (prononcé «gensse») de la chambre des communes devront voter pour garder le gouvernement s'ils veulent aider les travailleurs. C'est comme ça. Car au risque de me répéter, la politique, c'est aussi «je t'en donne mais donne-moi s'en»!
Pauline Marois, elle, fait dans la maternité. Mère des souverainistes, elle tente de calmer ses gamins. Elle les rassure, leur dit que tout va bien... mais qu'il faut arrêter de gueuler partout dans la maison parce qu'il y a des mononcles pis des matantes qui les trouvent un peu trop énervés! C'est que «maman» a un gros problème avec sa maisonnée... Les autres ont l'air de se moquer de sa famille. Mais Pauline veut que sa famille soit aimé, par le plus de personnes possibles. Mais les autres aiment pas ça les familles énervées. Je veux dire en clair... J'ai envie d'un pays mais pas avec une famille qui est même pas capable de faire consensus! Les enfants de Mme Marois doivent être à l'âge des débats du secondaire...
Car, chers citoyens, chères citoyennes, la politique c'est rendu vraiment très drôle! Un peu trop drôle...
5 commentaires:
Oui, elle materne elle!
Sans blague, je préfère des politiciens qui se disputent à d'autres qui sont transparents...
Je ne sais pas ce que tu entends par «transparent» mais il me semble qu'il peut se trouver un juste milieu. En fait, ce n'est pas sa faute. Mais les électeurs non-convaincu du bien fondé de la souveraineté ne voteront pas pour ça... Or, pour accéder au pouvoir et faire la souveraineté, il faut convaincre!
Par transparent, je pense aux adéquistes, outre Mario Dumont...
En ce sens, donc, je pourrais être porté à penser comme toi. Probablement parce que je suis, en un sens, déjà convaincu de la cause. Le PQ doit s'organiser. Des élections s'en viennent... Avec un gouvernement minoritaire, c'est une éventualité constante... Le PQ doit faire équipe. On peut avoir des discussions et se chicaner avec ses copains mais le moment est peut-être mal choisi.
Ah! c'est sûr, mais à aimer dire (voire écrire) ce que je pense, je n'aimerais pas avoir le bâillon partisant...
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