mardi 12 février 2008

Chercher la fin...

Elle s'appelait Cindy T. C'était une jeune fille blonde, intelligente et vive d'esprit. Elle avait les yeux bleus presque foncés et à maintes reprises j'ai eu envie de mettre mon maillot pour aller me baigner dans son regard océanique. J'avais 15 ans. Je ne portais pas encore de lunettes et pourtant, je la voyais bien, croyez-moi. Et c'est drôle parce que cette fille avait le même nom de famille que moi et que la mode dans nos classes était à l'ordre alphabétique. Alors je retrouvais toujours son visage et son rire près de moi, en mathématique ou en français... Plus d'une fois m'a-t-elle fait perdre mes chiffres ou mes mots. Nous étions en secondaire III et je me faisais des petites histoires en passant mes journaux le matin, en écoutant Ironic d'Alanis Morissette sur une cassette, enregistrée à la radio.
Bien que nous ayons toujours eu des rapports courtois, il ne s'est jamais développé un semblant de quelque chose avec cette fille ni même l'amitié. On a bien rit quelques fois, on s'est salué mais c'est tout. J'étais sans doute beaucoup trop gêné pour en faire davantage. C'est dans cet état d'esprit d'amour utopique que j'ai visionné pour la première fois le film Cyrano de Bergerac. Et c'est ce soir là que j'ai vraiment écrit pour la première fois. Je veux dire, écrire vraiment, ressentir le besoin de se faire aller le crayon. C'était sur ma table de chevet, sous la lumière d'une chandelle. À cet âge, on est si romantique...
Depuis, j'ai toujours ressenti, à interval plus ou moins régulier, le besoin d'écrire. Un poème, une pensée, un journal ou une image en mot. Quelques années après cette Cindy, j'épprouvais ce désir si souvent que je devais traîner avec moi un cahier et un crayon pour chaque occasion. J'ai écrit dans les bars, dans les restaurants et les cafés, dehors sous un arbre ou sous la pluie... Dans mes cours, en faisant une dissertation, en lisant le journal, dans l'autobus, sur la toilette... C'était un besoin... vital.
Quand je suis arrivé à Mourrial alors que débutait mes quelques années de célibat consécutives, l'inspiration s'est faite de plus en plus rare si bien que j'ai dû adapter mon besoin. C'est que j'avais le sentiment omniprésent que je ne ressentais rien. J'avais toujours ce besoin d'écrire mais écrire sur moi me ramenait à la page blanche. Comme quoi ce que l'on écrit est souvent le reflet de soi... Alors, j'ai décidé d'imaginer complètement, d'écrire sur un autre. J'ai donc commencer à écrire un roman.
Je n'ai pas la prétention de le vouloir édité et d'en vendre une centaine ou deux. Juste de le terminer. Et de trouver une fin satisfaisante...

5 commentaires:

Virginie a dit...

Oh ben si tu veux une première lecture neutre, fais-moi signe!

Le JP d'amérique a dit...

@ Virge

Je n'oublierai pas!

Val a dit...

Salut JP!
Je ne sais pas d'où m'est venu mon premier besoin d'écriture, mais ton billet me fais me questionner sur le sujet et je vais faire une recherche approfondie dans ma mémoire question de retrouver les origines de cette envie pour les mots. Bonne chance dans ton roman et petite parenthèse en passant il n'y a aucune prétention a vouloir le faire publier un coup fini au contraire c'est une façon de partager ta passion! Tout comme les billets sur ton blog! ;)

Unknown a dit...

*Encouragement*
*Siffle*
*Siffle*
*Tappe sur l'épaule*

''Il n'y aura selon moi jamais assez d'auteur et d'histoire, alors gratifie l'humanité de la tienne''

*Rouquine qui souhaite partager les tablettes un jour avec toi*

Le JP d'amérique a dit...

@ Val

Merci pour la chance. Tu vois, en fait, c'est une bataille avec moi-même. À cette étape de mon projet, je suis le seul qui peut réellement me mettre des bâtons dans les roues.

@ the green head

Merci pour les encouragements. Partager les tablettes? Ça ne m'ait jamais arrivé mais pourquoi pas...