Ceux qui me connaissent savent que j'aime la météo. Les conditions météorologiques extrêmes me font sauter de joie. J'aurais rêvé de vivre la tempête du verglas! D'être la victime du triangle... Mais j'habitais à Chicoutimi à l'époque. Bien sûr, je suis pitoyable. Après tout, le verglas ou le déluge - j'étais au Saguenay mais notre maison a été épargnée de tout à l'époque - n'ont pas dû être des situations heureuses pour les victimes. En fait, à mon humble avis, je suis "direct" tombé dans le panneau du "pas dans ma cours". Je m'y complais, confortable et repus, et j'en suis ivre. Pardonnez-moi!
Depuis que j'habite Mourrial, la plus grande des villes "multi", j'apprécie tout particulièrement les tempêtes de neige... parce que ça rend le monde "normal". Oui oui, normal, ai-je bien dit! C'est que, voyez-vous, on le répète souvent, le rythme ici est plus rapide, plus nerveux. Les gens sont pas nécessairement pressés mais le rythme de la vie urbaine étant à "pressé", nous le sommes tous un peu, ici, pour suivre le traffic, comme dit mon pepa. Je sais qu'on peut également faire du "ass grabing" en ville mais généralement, la campagne, c'est plus relaxe! Alors sous la tempête, ça stoppe le mouvement, un peu. Les gens doivent se forcer à prendre le temps... Prendre le temps pour se déplacer sécuritairement, le temps de gratter l'entrée et la voiture, prendre le temps de s'amuser avec ses enfants qui n'ont pas d'école.
J'aime aussi les tempêtes pour l'aspect romantique. Ce filtre blanc qui vient éclaircir l'image du dehors, là où les sapins grelottent, leurs branches lourdes et givrés attirés vers le sol, ce sont de pures bonheurs à mes yeux. C'est un peu comme si l'image colorée des feuilles à l'automne se purifiait de couleurs à chaque bordée... Comme si la nature rapartait à zéro. Et les couleurs reviennent, lentement et repartent, aux fils des redoux et des saisons. On allume les chandelles, on se fait un chocolat chaud, on met une musique feutrée et on fait l'amour. La neige, ça rend le décor confortable, appaisant.
Ensuite, l'activité. Car après tout, dans la vie, il faut être actif! La pelle ne me détange pas. Surtout en ville; je l'utilise quelques fois par hiver seulement. Ça permet de jaser avec son voisin, d'aider son prochain, de rires avec les amis qui se lancent des balles de neige, de prendre l'air, le vrai et pour vrai. Et il n'y a rien de mieux (j'exagère) pour l'orgueuil masculin que le sentiment de fierté ressentit en constatant le fruit de notre travail dans une butte de neige à côté de la voiture!
En sommes, j'adore la tempête. Je m'ennuie de Chicoutimi, où les tempêtes de neige étaient plus vigoureuses. Mais la rareté du phénomène me le fait apprécier davantage.
Laissez-vous aller... Quels sont vos souvenirs de tempêtes? Quelles sont les pires conditions dans lesquelles vous vous êtes retrouvées? Personnellement, je dirais, être à moins de cent pieds d'une tornade F1...
2 commentaires:
Mon meilleur, c'est quand on était petite et qu'on avait le droit de faire du «camping-salon» parce qu'il ventait trop fort! On amenait couvertes et oreillers et on dormait directement sur le plancher du salon. J'veux dire: la yeule nous arrêtait pas (on est 4 filles!) mais c'était tout un évènement dans notre histoire familiale!!
Aujourd'hui, les grosses bordées me dérangent pas tellement! Je laisse mon auto tranquille dans un stationnement sous-terrain quand je sais qu'il va tomber plus que 10 cm. J'évite de me faire chier à déneiger! Je rentre en bus et je ris des conducteurs d'auto! Mais pour se venger la nature me fait vivre dans un véritable igloo pendant 3 mois (j'habite un sous-sol)!
Je vis pour la première fois l'hiver abitibien!! C'est très joli, même si je suis restée prise dans un parking enneigé durant presque 1h30. Avance, recule, avance, recule, déneige, avance, recule, pousse, pousse, téléphoner à mon chum pour qu'il apporte des pelles, me faire tirer par un pick-up, pour finalement tout pelleter et finir par sortir. Ouf!
J'ai finalement investi dans une pelle qui dort désormais dans ma valise!!!
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