jeudi 13 décembre 2007

Le gars qui se prend pour un exilé!

Ceux qui me connaissent assez ainsi que vous chers lecteurs savent que j'aime écrire. Comment pourrais-je bloguer sans cet aspect dans ma vie. J'écris un peu sur tout et n'importe comment. En fait, ce que j'aime quand j'écris, c'est jouer avec les mots. Essayer d'éclaircir les couleurs des syllabes, vous voyez... Il y a des épreuves dans l'écriture. Écrire un roman et persévérer jusqu'à la fin. Écrire une chanson. Faire une dissertation critique sur un sujet imposé... Je crois qu'il est réaliste de dire que l'écriture, sous une forme ou une autre, restera partie intégrante de ma vie jusqu'à la fin.
Toujours est-il qu'il y a une semaine ou deux, tout au plus, je vagabondais dans les entrailles électroniques du journal de ma ville natale, au Saguenay. Après sept années à Mourrial, je ressens inévitablement toujours ce besoin de savoir ce qui se passe là-bas, même si je sais très bien que ça n'aura pas d'impact sur ma vie lointaine dans la vallée du St-Laurent. Le besoin est d'autant plus redoutable puisque je n'aime pas vraiment la Grand' ville. Je ne souhaite pas nécessairement retourner au Saguenay. Mais c'est ma référence, mon point d'encrage. Je compare immanquablement les villes que je traversent avec Chicoutimi...
J'arrive donc sur un espèce de forum ou plutôt, un appel à tous, lancé aux bleuets exilés qui veulent raconter leurs expériences. Je lis les exemples. "Si vous êtes en Californie, en Europe..." Je lisais un premier texte, me rappelant le vent glacial lorsque j'étais en Alberta, il y a huit ans. Loin et seul dans le far west. J'ai vécu près d'un an là-bas, et lorsque je suis revenu, je me suis bûté à Montréal. Je suis parti du Saguenay en pensant peut-être y revenir mais je n'y suis jamais retourné. Une question se posa, finalement: suis-je un exilé? On dit de l'exil, dans le dictionnaire, que c'est une "obligation de séjourner hors d'un lieu, loin d'une personne qu'on regrette"(Source: Le Petit Robert, 1993). Je repense à mes parents et à ma mère avec ses inquiétudes quotidiennes au téléphone. Je pense aux amis perdus au fil des années, au fil du temps recquis pour traverser le parc. Alors, je me suis senti interpellé.
J'ai écris. Je trouvais mon point de vue intéressant. Quand on parle d'exilés, c'est évident qu'on pense à ceux partis au loin alors qu'il y en a aussi juste à côté. C'est comme la pauvreté. On sait que c'est le bordel en Afrique. Mais des pauvres, y'en a ici aussi. Enfin... J'ai écris un petit texte sur mon exil au journal en me disant qu'au pire, j'allais plus en entendre parler. Et bien non! On m'a publié... et avec une photo.
Pour ceux et celles qui n'ont pas la chance de recevoir ce petit grimoire qu'est le journal Le Quotidien, je vous suggère, si vous êtes curieux, de passer vers ce côté-ci du décor!

2 commentaires:

My a dit...

J'ai bcp aimé ton texte. Ça donne envie d'aller découvrir ton coin de pays, ce que je ne tarderai pas à faire c'est certain! Je fais aussi partie des exilés. On veut vite partir de notre région quand on est adolescent, mais elle représente notre point de repère pour la vie.

Le JP d'amérique a dit...

@ My
Merci. Je ne suis jamais allé dans les Hautes Laurentides...