dimanche 18 mars 2007
Amour d'attente.
Il est dimanche et comme j'ai ma connexion depuis peu, j'en profite. Je rattrappe le temps perdu, reparle avec de vieux copains à qui je parlais uniquement par courriel. À vrai dire, j'ai tant fait dans l'internet hier (c'était un bonne journée de congé) que je me suis amené au souper avec une migraine incessable, probablement dû au regard abusif vers l'écran, du matin jusqu'à 17h00... Épris et presque misérable devant mon ordi (Huguette), assoiffé et dépendant de cette technologie qui n'avait pas été mienne depuis si longtemps.
Aujourd'hui cependant, je reste raisonnable, me faufilant à peine dans quelques pages webs habituelles, celles où je vais tout le temps. Puis, en lisant un blogue, je suis tombé sur un autre et ça m'a un peu touché. Bon, ne vous inquiétez pas les gars, je n'ai pas besoin de mouchoirs, ça va là... D'abord, je n'avais jamais vu ce blogue, je n'y étais jamais allé, mais bon, je présume que dans la blogoshpère, un commentaire en attire un autre. Ayant donc apprécié l'un de ses commentaires sur un blogue X, je clique et me voilà dans son univers personnel. Je tiens à préciser que je ne cherche pas la femme fatale... J'ai déjà une belle Bibitte dans ma vie... Mais son propos m'intéressait.
Elle parlait de l'attente, de l'amour solitaire de l'humain célibataire, ce que je ne suis plus. Ça m'a ramené en arrière, fait revoir les souvenirs pathétiques. Je me souviens de cette attente sans but précis, à la recherche de LA femme, sans la chercher, parce que si ou ça... Je me souviens de ces longues soirées à chercher quoi faire sans faire quoi que ce soit, écouter du Jean Leloup et fumer des cloppes, et aller marcher juste pour me sentir satisfait d'avoir pris l'air. J'avais un coloc qui me distrayait avec ses histoires accrobatiques avec les femmes, ces poussières d'eau douce, salées dans le continuum de la ligne du temps de ce que j'étais, en ce temps-là. Célibataire, depuis des années, et je ne comptais plus les mois, honteux et défaitiste. Et je me faisais pousser la barbe... en disant que c'était «pour protester contre le manque d'intérêt des femmes pour les bons gars». Je ne me voyais pas comme le meilleur mais je savais quand même que je n'étais pas le pire des connards. Et il y en avait de ces connards, frigidaires, armoires et malabars, pleins de fierté, dont les blondes (dont certaines plutôt dignes d'intérêt)vantaient les mérites et venaient me dire dans le pavillon de l'oreille qu'ils étaient juste «un gros casse de bain...» mais qu'elles les aimaient! Pris dans la foutue catégorie du gars «bon ami» dans laquelle les femmes semblaient me placer immanquablement. Je sais... J'étais tout sauf attrayant. Dérouté par le manque.
À cette jeune femme, ce soir, je lève mon verre de jus. Ne crains pas, tu trouveras! Tous ont droit à une marguerite.
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2 commentaires:
Cher Jean-Pierre,
Quel plaisir de te lire! On est loin des lettres de secondaire plier en origami que tu me glissais sur le coin de mon pupitre... Mais je ferme les yeux et je revois tous les rêves qu'on avait, nos plans d'avenir, l'iqit... Je trouve souvent irréel qu'on se soit autant perdu. Que tu vives sans que je sache comment tu vas à chaques jours. Que je ne sache pas quelle décisons tu prends pour ton avenir. Qui aurais pu dire que notre clan serait aussi éclaté.
Mais bon, mon congé de maternité tire à sa fin et je crois que reprendre ma vie de travailleure me fera du bien... J'ai trop de temps pour penser!!
Je t'aime fort
Isa
P.S. Que veux tu, tu étais vraiment un bon ami... et un bon gars!! xx
Merci beaucoup Isa!
Bah, c'est vrai, la gang, l'impro, Patrice et Jean-Marie, les gars du Séminaire, les saucisses de Normand et les fesses de Manon. Ce sont de superbes souvenirs et il en reste tant d'autres à réalisés! L'IQIT (l'Institut Québécois d'Initiation Théâtrale) c'était un bon projet... On ne l'aura pas réalisé mais on a eu toute sorte d'expériences grâce à cette utopie-caramel.
Selon moi, la force de l'amitié réside dans ce qui reste dans nos coeurs. En ce sens, l'amitié perdure depuis cette époque.
J'ai cru voir ton ti bébé dans un courriel. Jolie minois!
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