L'automne est là. L'hiver s'en vient. Je vais m'en cabaner pour la saison froide, respirant l'air usagé de mon 4 et demi en comptant sur ma vingtaine de plantes pour purifier un peu tout ça. Vous le savez peut-être déjà, je fume. J'ai commencé ça pour «avoir d'l'air cool»! Ça fait plus de dix ans. J'ai fait quelques tentatives infructueuses et malgré l'échec, j'en ai retenu certaines leçons qui me seront utiles très bientôt. Parce que je vais réessayer. Pour vous en parler, pourquoi ne pas en griller une... Je m'installe...
Tout ce qui se rapporte à la cigarette désormais devient presque obsolète. Il reste peut-être la question «quoi faire en même temps que prendre un café?» à régler mais j'ai confiance. Tout problème peut se résoudre. J'avais aussi l'exclamation «boire une bière sans fumer, c'est impensable!» mais de la bière, je n'en bois jamais plus qu'une pinte ou deux maintenant. Mon estomac en a assez vu de ce côté, selon mes souffrances. Et ma tête n'est pas configurer pour ça le lendemain...
J'ai de très beaux souvenirs en rapport avec mes «clous de cercueils»! J'ai débuté avec Mathieu et les «mentoles». Le temps d'une soirée et c'était fait. J'en ai retiré de superbes discussions et le tabac m'a fait décrocher de mes cours pendant les courtes pauses du reste de mon secondaire. Il y a des filles qui sont venues me demander du feu et qui ne m'auraient probablement jamais parlé si elles avaient été non-fumeuses. J'ai connu la cigarette dans les cégeps, le temps d'une session, et je me plaisais à enfûmer les Pas-Perdus en premier, tôt le matin, en écrivant quelques lignes sur mon cahier. L'image était toujours belle; je pouvais voir les rayons du soleil. Et dans les bars, ça mettait de l'atmosphère.
J'ai toujours dit que lorsque j'aurais des enfants, ce serait dans un environnement non-fumeur. Pourquoi attendre que ma blonde soit enceinte? Je suis tanné de me faire dire d'arrêter, que c'est pas bon pour ma santé, de me faire moraliser par ma mère, de me faire chier avec mes fins de mois. Et puis, me semble que j'ai une bedaine qui pousse, lentement... Je sens que je stagne, que j'enrobe ma vie de pétrole. Ça me rend vache, je trouve. J'aime pas l'idée de me faire tasser dehors pour que les autres qui ne fument pas me «spot» et me regardent d'un drôle d'air. Je suis dégoûté du nombre de mégots qu'il y a partout et je désire pourtant protéger mon environnement. Je respire mal, je cherche mon souffle, mon purificateur d'air interne me toussote à l'oreille qu'il a besoin d'un autre filtre. Il en a assez de se faire prendre pour une route avant d'être asphaltée...
Bon, bon... C'est pas bon, je n'ai pas à me convaincre. Arrêter de fumer, quoi de plus négatif pour un fumeur. Arrêter de fumer représente une montagne énorme où les échecs sont fréquents. Se mettre des «patch», mâcher de la «nico» ou croquer le bâton de cannelle n'y change rien... Arrêter de fumer, c'est plate, c'est triste, c'est une épreuve, c'est se battre à l'intérieur de nos veines, de nos habitudes. On devient bête, irritable et on se sent comme de la merde littéralement. Aucun fumeur ne veux «arrêter de fumer». Ils veulent simplement ne «plus fumer». Sans le passage, prendre une pilule et oublier le temps de l'haleine du cendrier. Ne plus avoir besoin. Ne pas avoir à subir le regard de celui qui me rit dans la face parce qu'il pense que je ne réussirai pas, comme d'habitude, comme tous ceux qui essaient, en pensant m'encourager!
Cette fois-ci, donc, je prends une autre voie. Cachée, mais j'y crois. Je n'arrêterai pas de fumer, simplement. En fait, ça ne sera qu'une étape d'un projet de vie saine. Je ne focaliserai pas seulement sur ma clope, je vais aussi faire de l'exercice, manger mieux, faire plus de sport, manger plus de fruits. Je vais prendre l'argent gagné et je vais m'en servir pour ça. Pour me payer un trip de ski ou du sushi plus souvent. Je vais changer des mauvaises habitudes toutes simples comme me ramasser et essayer de structurer les activités qui m'intéressent, plutôt que de les reporter. Je vais sourire à la vie, sans rien d'autre que moi et mes pensées... La volonté, comme on dit. Je vais prendre un tournant! Je vais «rusher» et j'en ai envie.
Je vais donc participer au défi «Arrête avec moi», initié par Marie-Hélène, une étudiante en Techniques d'intervention en loisir et qui fait son stage dans une école secondaire. Les objectifs sont semblables aux miens et je pourrai partager mon expérience avec les jeunes, s'ils le veulent bien. Je trouve l'idée bonne, du fait qu'elle vivra l'expérience elle aussi. Les jeunes n'auront pas les conseils de quelqu'un qui regarde de l'extérieur. Elle sera dans le «rush», elle aussi. De mon côté, je ne peux pas laisser mes chers lecteurs de l'Amérique ou de l'Ailleurs... J'ai quelques projets en ce sens, peut-être une espèce de série web-video-capsules-réalité. M'inspirer de ce que je vais vivre pour créer, ce qui fait parti intégrale de mon projet de vie saine. Enfin, je vais faire quelque chose pour rire un peu... de moi, avec vous!
Voilà, le défi «Arrête avec moi» commence le 12 novembre.
vendredi 26 septembre 2008
Pourquoi attendre au jour de l'an?
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2 commentaires:
Bravo JP ! Déjà d'y penser, tu as réussis la première étape ! Maintenant, il faut un peu de courage et beaucoup de volonté ! Je t'encourage et te souhaite de réussir pour toi !
Go Jp go Jp Go!
T'as une de ces forces que moi j'ai pas. J't'encourage à 110%, mais j'me connais, j'serais pas encore capable de te suivre.
Mais ca va venir, quand j'vais être prete!
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