vendredi 28 mars 2008

«Le JP d'Amérique, un 450...!?!»

Me revoici donc, après que le temps ait passé sous mes pieds, dont les pas chancelants m'ont fait danser au court des derniers jours.
Car j'ai sauté.
C'était ça mon dernier billet, au fond. Affirmer une décision, le genre «grosse décision», vous savez sûrement de quoi je parle! Mais au-delà de la décison, il y a le geste, l'action, le moment où l'on cogne à l'intérieur de notre poitrine, qu'on sent sa tête vaciller et nos sens prendre un envol, à l'affût, juste avant de mettre le pied devant et de se dire: «c'est bon, j'y vais». Et d'avancer, dans le geste tangible, ou plonger dans la Mer des Conséquences. Remettre les jambes au vide. Et trouver notre appartement.
En fait, on a fait ça a deux, au fond, avec ma Bibitte, et je me rends compte en l'écrivant que c'est vraiment la première fois que je me choisissais un «chez-nous» avec la fille que j'aime. Et c'est rafraîchissant pour un couple... ça nous met la tête aux projets. Ça nous met à l'épreuve pour un temps... notre dynamique de couple. Parler aux proprios, leur dire qui nous sommes, ensemble, et montrer un parfaite harmonie. Honnêtement, j'ai de la veine! Je me considère prévilégié...
Et donc, nous avons enfourché Annette, notre monture Argentée, qui a cadrillé pour nous cette ville de l'autre côté du pont. Qu'a cela ne tienne, nous étions là, en cet après-midi, et les gens ont répondus à nos questions redondantes. Après un nombre d'appels suffisant pour changer la carte de notre cellulaire (sic), nous nous sommes arrêtés devant cette maison. Un duplex, avec une affiche noir et orange fluo! Je prends le téléphone, j'appelle, je ris avec la dame, je prends rendez-vous, le premier. Puis, nous avons continué à fouiner, sans relâche, jouant avec la transmission et chantant des chansons pour la chance sur cette première visite... le «running gag» de la journée.
Nous avons trouvé en ce haut de duplex des camions de pompiers devenus silence. Les lumières de la sation-service en face de mon appartement se sont fermées, deux balcons ont poussé en dehors des murs, et de gros arbres se sont enracinés sur un coin de la terre que je pouvais désormais voir, alors qu'il était bitûme. Les enfants courraient dans la rue, le soleil brillait et le mât du stade était encore au bout du boulevard. Les gens nous ont souris pendant toute la journée et j'ai senti presque le plaisir de chercher notre trésor, celui qu'on a trouvé.
Et le bail est signé!
Alors notre pied se dépose, sur la surface de l'avenir, sur ce nouveau chemin blanc et vierge du futur. Et j'avance... nous avoncons. On s'émerveille devant l'inconnu. On se gonfle une balloune qui à nos yeux ne se dégonflera pas. Respirer, entendre le coeur dire «ouf» et sentir nos mains se détendre... et enfin me dire: «c'est fait!»
Je ressentais le besoin de l'écrire. J'ai senti le printemps et je me suis emporté.
Merci à AleksTrep pour l'inspiration via un disque!

6 commentaires:

Anonyme a dit...

Félicitation JP! On a tendance à trop oublier l'importance d'avoir un arbre près de chez nous...

xx
Isa

Val a dit...

Wow! Je suis contente pour toi! C'est vrai que c'est épeurant la nouveauté, mais que sa fait toujours du bien. J,vous souhaite tout le bonheur du monde à ta Bibitte et toi! ;)

My a dit...

Cool, un nouveau projet à deux, un nouveau chez vous. À quand les photos de cette trouvaille, et surtout, des arbres?;)

Le JP d'amérique a dit...

@ Isa
Merci et oui... c'est bien vrai... Les arbres semblent devenir parfois des êtres anonyme dont on ne remarque plus la présence.

@ Val
Merci!

@ My
Bientôt les photos... Mais ils sont en train de faire des rénovations alors, je préfère attendre un peu. Et les arbres n'ont pas encore montré leurs feuilles. Pourquoi ne pas les prendre en image au moment où ils sont les plus beaux!

Anonyme a dit...

Wow (OUI je me réééépèttte ici) mais maudit que tu écris bien

Bravo à toi et ta bibitte

Yé !

Thessa
xxxx

Le JP d'amérique a dit...

@ Thessa

Merci!