Pour faire suite au dernier billet, je m'attarderai aux amitiés aujourd'hui. D'abord, je n'ai toujours pas rappeler Mathieu. Je laisse mijoter un peu avant. Mais je ne pense pas nécessairement à Mathieu aujourd'hui... Je pense à d'autres personnes.
Depuis que j'ai quitté le Saguenay en 2000, un espèce de tri naturel s'est fait dans mes amitiés. Évidemment, comme cela faisait 20 ans que j'habitais au même endroit, j'ai connu plusieurs personnes que je voyaient régulièrement, que ce soit à l'école, dans mes sorties, dans ma vie... Rendu à Montréal, j'étais bien loin de plusieurs personnes avec qui je parlaient, avec qui je partageaient des moments vraiment cool... L'élément distance joue toujours un rôle dans une relation entre deux individus. Tu peux rester «en contact» mais comme les moments partagés se font plus rares, la relation prend une autre tournure, parfois dramatique. Il s'agit qu'une personne d'un groupe, exténuée dans l'attente d'avoir de mes nouvelles, prenne la parole et crinque les autres à ne pas me parler... Et pourtant.
Ces évènements que je relate ici se sont faits plutôt rares. Mais voilà, j'ai un problème: je n'aime pas jaser au téléphone. Je n'ai d'ailleurs aucun cellulaire. Alors, ceux qui ont attendus après mon appel ont pu être déçus. J'aime mieux internet mais encore faut-il que je l'aie à la maison, ce qui est depuis peu. Je peux ainsi choisir le moment de la réception d'un message et je gère également le temps de réponse. Et puis, souvent, parler au téléphone avec quelqu'un que j'ai pas vu, ça me gèle. «Comment tu vas, Jp?» Mes pauvres vous, j'ai de la misère à le savoir moi-même! La vie roule si rapidement. Pour moi, un ami est quelqu'un en qui on peut avoir confiance... pas quelqu'un qui donne des nouvelles régulièrement. Et souvent, ces personnes que je n'appelle pas... ne m'ont jamais appelé! C'est incohérent.
Mon ami Jean-Luc en est un exemple. On ne s'est pas vu pendant des années, lui à Québec, moi à Mourial. On ne s'appelait que très rarement et on s'écrivait des courriels deux fois par année. Et pourtant, nous sommes, à mes yeux, de bons amis. Parce que je sais que si j'arrivais chez lui en besoin ou l'inverse, on ne se laisserait pas tomber. Maintenant, Jean-Luc est à Montréal... C'est plus facile.
Mathieu pourrait être l'un de ceux qui n'ont plus d'espoir en moi. Mais il sait. Il sait que le téléphone, c'est pas mon truc. Il sait qu'il a une moindre importance dans ma vie parce que je ne l'ai jamais blessé intentionnellement.
Il y en a pour qui je ne suis peut-être plus rien parce que les nouvelles ne sont jamais venus de ma part. Parce que j'habite avec ma blonde, que j'ai un travail et que je n'ai pas toujours de temps à leur consacrer, même si ce n'est pas ce que je souhaite. J'espère un jour que ces quelques rares personnes reverront leur mauvaise impression de moi et qu'ils me pardonneront mes faiblesses, que j'ai énuméré plus haut. Tous ont des faiblesses, en somme. Les bons moments que j'ai vécu avec ces personnes sont de superbes souvenirs et il serait vraiment dommage qu'ils aient existés en vain...
Le but n'est pas de trouver qui a tord ou qui a raison... Il faut juste trouver la solution! Malgré tout, je vous le dit, si vous débarquez chez-moi pour de l'aide, je le ferai... je n'en ai jamais douté!

Aucun commentaire:
Publier un commentaire